2012-12-28

《搭上306公車,尋找眷村最好的時光》

   回顧往事,
    2006.8我為台北畫刊寫了一篇
《搭上306公車,尋找眷村最好的時光》,
記錄了台北市憲光六村搬遷前的樣貌與故事,
轉眼竟過了六年多!
不知人與村子是否別來無恙?

   村子旁的第一銀行是從前「光復大陸設計委員會」位置。
多年前北市府欲將委員會建築指定為文化資產,
但在指定前夕,
被短視近利的財產管理單位匆匆拆除。

   感謝友人宋祖慈當時的轉介,
我才有機會在台北畫刊發表眷村文章,
而憲光六村的初步線索,
則來自國防部史政編譯室郭冠麟兄的提點。






2012-12-23

三重一村黃昏後的旭日將昇

新北市三重一村的日暮時分。
















































照片右上方的廣角鏡與噴砂勾勒的中國大陸圖形,
是藝術家許拯人的公共藝術作品;
左側對聯「一個村 三重思念,八方人 寶島逢春」,
則是出自家母之手。
先後設置的作品,一起見證新北市唯一眷村文化園區誕生的歷程。

2012-10-11

Taiwan aujourd'hui 關於我的眷村影像報導


   繼2006.10 Taiwan Review刊登關於我的眷村影像記錄後,採訪記者Jim來電徵求我同意,希望將英文版報導翻譯成法文後,刊登在新聞局另一本刊物Taiwan aujourd'hui(今日臺灣)上。分享如下:

International & Deux rives

Chronique d'une disparition

Auteur:Jim Hwang 

Date de publication:1/3/2007


>> Depuis 17 ans déjà, Felix Lee concentre son objectif sur un paysage urbain, un mode de vie en train de disparaître : celui des « villages millitaires »

Si les tours modernes qui se dressent dans les villes de Taiwan sont la preuve de la réussite économique du pays, elles cachent également un chapitre de son histoire qui est lentement en train de s'effacer. 

Dans chaque grande ville de l'île existent des quartiers connus ici sous le nom de « villages des familles de militaires ». Nombre des minuscules maisons qui les composaient ont été rasées pour laisser la place à des immeubles. Parfois, ces « villages » - qui sont en réalité plutôt de minicités au cœur des villes sont à l'abandon et ont été envahis par les ordures, d'autres sont devenus des squats. 

Il n'en reste plus beaucoup qui soient restés en l'état, avec leur organisation « communautaire ». Autrefois caractéristiques du paysage des grandes villes de l'île, ces quartiers sont en passe de disparaître. C'est la raison pour laquelle le photographe Felix Lee [李俊賢] a décidé de les fixer sur la pellicule avant qu'il ne soit trop tard.

Selon le ministère de la Défense, on a dénombré jusqu'à 888 cités militaires, le plus souvent au cœur des villes. Taipei et sa banlieue, par exemple, en comptaient plus de deux cents, et Kaohsiung une bonne centaine. Leur apparition remonte à 1949, lorsque près de 600 000 soldats de l'armée nationaliste fuyant la guerre civile sur le continent débarquèrent à Taiwan. 

Ils furent tant bien que mal logés sur les bases militaires. Les Japonais qui avaient administré l'île entre 1895 et 1945 avaient bien bâti des dortoirs pour abriter leurs troupes, mais ceux-ci se révélèrent à peine suffisants pour accueillir les officiers. Le reste de l'armée en déroute dut se contenter d'abris de fortune et de tentes, s'installant parfois jusque dans les cours des temples ou dans des entrepôts abandonnés. 

Mais cette situation était loin d'être satisfaisante, et l'armée ne tarda pas à construire de petits bâtiments en dur.
Comme chaque unité était responsable de la construction de logements selon ses besoins, la taille des « villages » pouvait varier de quelques dizaines d'habitations à plusieurs centaines. Leur nom indiquait souvent l'unité de laquelle ils dépendaient, comme le Premier Village de l'Armée de l'Air, par exemple. 

D'autres faisaient référence à l'endroit où ils avaient été construits, comme le Troisième Village de Matsu qui était destiné aux familles des militaires stationnés à Matsu, une petite île située dans le détroit de Taiwan près des côtes chinoises, mais sous juridiction de Taipei.

Tchang Kaï-chek avait assuré à ses hommes qu'ils passeraient la première année suivant leur arrivée à Taiwan à regrouper leurs forces, la deuxième à attaquer les communistes, la troisième à les balayer, pour finalement récupérer le continent en moins de cinq ans. 

Aussi les soldats ne se donnèrent-ils d'abord pas la peine de bâtir des habitations en dur, se contentant de matériaux légers et bon marché, comme le bambou et la paille. Qui aurait pu s'imaginer que la « première année » durerait beaucoup plus longtemps que leurs pauvres bicoques? Entre-temps, certains soldats se marièrent et eurent des enfants, et le besoin de logis plus nombreux et plus grands se fit sentir.

Au début des années 60, les briques et les tuiles commencèrent à remplacer le bambou et la paille. On agrandit les maisons, les ruelles devenant d'autant plus étroites.

Ces cités étaient en quelque sorte des camps satellites rattachés aux bases militaires, et leurs habitants n'avaient que peu de con tacts avec le monde extérieur. On leur livrait régulièrement les denrées de première nécessité, comme le riz, le sel et l'huile. Les enfants fréquentaient tous la même école et jouaient ensemble après la classe sur la « place du village ». A la tombée de la nuit, des bus ramenaient les soldats chez eux, et les enfants se bousculaient pour voir si leur père était rentré et l'embrasser les premiers.

Aujourd'hui, même si ces villages ne sont plus aussi isolés qu'avant, les intrus sont encore regardés d'un drôle d'air, surtout s'ils ont un appareil photo en bandoulière. « Je dois d'abord me présenter et leur expliquer mon projet, explique Felix Lee. Lorsqu'ils savent d'où je viens, ils m'acceptent et n'hésitent plus à me parler. »

Felix Lee est en effet lui-même né dans un de ces villages militaires, à Taoyuan. Il s'est intéressé très tôt à l'art mais n'a jamais étudié la photographie. Après une formation de mécanicien, il travailla brièvement dans une usine, sans y trouver aucun intérêt. Il se remit alors à étudier pour passer les examens d'entrée à l'université. Il fut admis au département de français de l'université de la Culture chinoise. La photo n'était encore qu'un passe-temps.
« Ce que je trouve formidable avec la photo, c'est qu'elle ouvre une fenêtre sur le temps, explique-t-il. Un cliché peut vous ramener à l'époque où vous aviez 2 ans, et en en regardant un autre, vous vous souvenez de vos 8 ans. »

Après l'université, ses qualités de photographe lui permirent de décrocher un emploi dans un magazine de voyages. Il parcourut l'île de long en large, mais les quartiers militaires n'avaient pas encore capté son attention. Ce n'est qu'en 1989, lorsqu'il apprit que le gouvernement envisageait de construire des immeubles là où s'élevait son « village » natal à Taoyuan pour y reloger les familles de militaires, qu'il comprit qu'il était temps de documenter ces communautés avant qu'elles ne disparaissent.

Il avait déménagé à Shulin, près de Taipei, à l'âge de 12 ans, lorsque son père avait quitté l'armée et trouvé du travail dans la capitale, mais sa famille a longtemps gardé ses droits sur la petite maisonnette de Taoyuan. Encore aujourd'hui, ils y retournent de temps à autre pour rendre visite à d'anciens voisins, et les liens sentimentaux restent très forts. Pour Felix Lee, photographier ces cités, c'était donc aussi enraciner sa propre existence dans l'histoire de Taiwan.

L'armée continua à construire des résidences pour les familles de militaires jusqu'à la fin des années 80, lorsque commença à se poser la question du bien fondé de cette politique visant à loger gratuitement certaines familles plutôt que d'autres. Quoi qu'il en soit, le ministère de la Défense décida de faire détruire ces cités, dont certaines étaient déjà fort délabrées, pour les reconstruire à neuf, et une loi fut adoptée à cet effet en 1996. Celle-ci prévoit la démolition de tous les « villages militaires » construits avant 1980 et la réaffectation des terrains à d'autres usages, chaque famille délogée devant recevoir en échange un appartement dans de nouveaux immeubles. Le processus peut prendre beaucoup de temps. Dans le cas de la cité dans laquelle a habité Felix Lee, 14 années se sont écoulées entre la première réunion sur le sujet et l'achèvement des travaux, en 2003.

Le programme national de reconstruction des logements militaires devrait s'achever en 2009. Felix Lee estime que seule une centaine de cités subsiste encore. Du point de vue urbanistique, on leur a reproché de ne pas permettre la meilleure utilisation des terrains qu'elles occupent. 

Et certaines maisonnettes sont tellement insalubres que plus personne ne veut y vivre. Aussi les habitants sont-ils souvent favorables au programme de rénovation. Mais les relations qui existent entre locataires d'un immeuble ne peuvent se comparer à celles qu'entretenaient les habitants du même « village ». « Nous étions toujours à portée de voix d'un voisin, que ce soit pour lui de mander un peu de sel ou bien pour bavarder. 

Maintenant, les voisins d'autrefois se retrouvent 10 étages plus haut, regrette le photographe. Les relations entre les gens ont changé : on finit par se cloîtrer chez soi sans plus s'intéresser à ses voisins. »

Dans les quelques cités qui subsistent, les personnes âgées se retrouvent sur les places pendant la journée pour jouer aux échecs ou papoter. Tout le monde parle mandarin mais avec des accents différents, révélant la région d'origine de chacun, l'un venant du Sichuan par exemple, l'autre du Shandong ou encore du Hunan... Ils discutent de politique, de leurs voyages en Chine, des plans de reconstruction de leur « village » ou de leurs enfants et petits-enfants. 

Tout comme leurs vieilles maisonnettes, les ha bitants ne s'intègrent pas vraiment dans la ville. D'ailleurs, le monde extérieur ne semble pas particulièrement se soucier d'eux, sauf en période électorale. « Personne ne leur prêtait attention lorsqu'ils étaient encore nombreux, remarque Felix Lee. Mais tout d'un coup, on commence à réaliser qu'il est trop tard pour faire quoi que ce soit. »

Avec ces communautés, c'est tout une sous-culture qui disparaît. Wang Chi-hsin [王繼新], président du comité de gestion du Premier Village de l'Armée de l'Air, explique que les groupes d'immigrants qui arrivèrent à Taiwan par vagues à partir du XVIes. venaient souvent d'un même village du Fujian, quand ils n'étaient pas apparentés, et qu'ils recréèrent ici des communautés très homogènes. En revanche, du fait des aléas de la guerre, les habitants des cités militaires venaient de toutes les provinces chinoises.

« On pouvait y entendre quantité de dialectes, goûter à différentes cuisines régionales de la Chine ou observer d'autres modes de vie, tout ça dans un seul et même « village ». C'était une expérience unique et une des raisons pour lesquelles le souvenir de ces communautés devrait être conservé. Il est impossible de préserver cela dans des HLM de 1 000 appartements. »

Le « village » de Wang Chi-hsin se trouve à Sanchung, dans le district de Taipei. Les 59 familles qui y vivent encore vont bientôt emménager dans de nouveaux appartements à Banqiao, près de Taipei, mais ils essaient de préserver les lieux en les transformant en musée. Le ministère de la Défense souscrit à ce projet, à condition que le gouvernement accepte de classer la cité comme site historique. Il y a de bonnes probabilités que le projet aboutisse, même si rien n'a encore été confirmé.

Plusieurs autres municipalités craignent soudain de voir disparaître des pages entières de leur histoire et commencent à réagir. Le district de Taoyuan a fondé une Maison historique des villages militaires où sont exposés de vieux ustensiles, des photos et autres objets racontant la vie quotidienne dans ces communautés. La ville de Taipei a classé quatre maisons du Village Sud no 44, le premier à avoir été construit.

 Il est malheureusement clair que le mode de vie et les relations humaines qui sont au cœur de cette histoire finiront par disparaître, tout comme cette génération d'anciens combattants et les murs qui les isolèrent si longtemps du reste de Taiwan. ■

Taiwan Review關於我的眷村影像報導

   最近遇見外國友人,很想介紹眷村給他們認識。
不過,一時辭窮,不知該用怎樣的英文表達心中想法。
想起2006年10月,新聞局Taiwan Review英文雜誌,
曾刊登一篇關於我的眷村影像採訪報導,
覺得應該善加利用學習報導文章的用字遣詞。
整理分享。













































Images of Fading History

  • Byline:JIM HWANG
  •   

  • Taiwan Review Publication Date:10/01/2006



  • Felix Lee(李俊賢) has spent 17 years capturing images of people and life in the rapidly disappearing military dependents' villages.
    While modern high-rises in the cities evidence Taiwan's economic development, they also conceal a fading chapter of the island's history. Somewhere in every major city there are a few communities that go by the name of military dependents' villages. While most of them have either been rebuilt into apartment buildings or become neighborhood garbage disposal sites and convenient spots for junkies to shoot up, there are a few remaining where the lifestyle of a traditional military dependents' village can still be found. So long a feature of the Taiwan cityscape, the military villages are now an endangered species, and photographer Felix Lee is trying to capture images of their way of life before they disappear forever.
    According to the Ministry of National Defense (MND), there used to be a total of 888 military dependents' villages, many of which were located in urban areas. More than 200, for example, were in Taipei City and County, and the Kaohsiung area had more than 100. The origins of these villages can be traced back to the late 1940s, when nearly 600,000 Nationalist troops and their dependents withdrew from China to Taiwan. When the troops arrived, they moved into military bases and their families had to try to find somewhere to live nearby. The Japanese had built some dormitories for their own troops, but there was only enough accommodation to house the dependents of the most senior officers. Others had to make do with whatever they could find: tents, quiet corners of temple courtyards or abandoned warehouses. This was obviously unsatisfactory, and before long the army started to build family quarters.
    Each unit was responsible for constructing its own housing according to its needs, so the size of the resulting villages could vary from a dozen housing units to several hundred. The name of a village can also reveal something of its history. Air Force 1st Village, for example, indicates an absence of naval and army personnel, and Matsu 3rd Village is for dependents whose menfolk were stationed in Matsu.
    Chiang Kai-shek told his men that they would spend their first year in Taiwan in preparation, the second year striking back, the third sweeping up the enemy, and recover China within five years. As such, the first-generation houses were seen as temporary shelters, using bamboo and straw as convenient and inexpensive construction materials. Few of the residents of the villages could have foreseen that the "first year" would last way longer than their flimsy dwellings. Meanwhile, more soldiers married and started families, creating a need for more and larger accommodation units. In the early 1960s, bricks and tiles started to replace bamboo and straw as construction materials. Residents of first-generation villages were quick to expand their houses by building into their front and back yards, and the lanes between the units became narrower and narrower.
    These villages were like satellite camps attached to military bases and were largely independent from the outside world. Most daily necessities--rice, salt, cooking oil--were sent to the villages regularly, children attended a nearby school where most of the other students were from their village and they played in the same village square after school. When evening came and the military buses drove in, they rushed to see if their fathers were on them and vie with one another to be the first to give dad a hug. Today, although these villages are not as isolated as before, a stranger with a camera still raises the alarm. "I need to explain where I'm from and why I'm taking their pictures," Lee says. "After knowing my background, I'm considered one of their own, and they start talking."
    Born in a military dependents' village in Taoyuan, Lee has been interested in art since he was a boy, though his later education had little to do with photography. After completing his education at a vocational high school studying mechanical engineering, Lee worked in a factory for a short period of time, but found no interest in this kind of work. He hit the books again to take the university entrance examinations, eventually entering Chinese Culture University's Department of French. Photography at this time was an enjoyable hobby. "The most amazing thing about photography is that it's like a window on time," he says. "You're brought back to when you were two looking at this picture, and eight when looking at that one."
    Although not a professional photographer, Lee's skills proved good enough to land him a job at a local travel magazine. He was taking pictures all over the island, but military dependents' villages did not loom large in his viewfinder. It was not until 1989, when the village where he was born was slated for reconstruction, that Lee began to recognize the urgency of compiling a visual record of life in such communities. Although Lee had moved to Shulin in Taipei County at the age of 12 when his father retired from the army and landed a job in Taipei, they still had title to property in Taoyuan. They return to visit old neighbors from time to time and are still emotionally bonded to the village. For Lee, therefore, photographing these villages is recording his roots in a unique chapter of Taiwanese history rather than just shooting images of people and buildings.
    The armed forces continued to build new villages until the late 1980s, when people began to question whether using taxpayers' money to provide free accommodations for military personnel was fair. The MND also started to look into the issue and draw up plans to rebuild villages--many of which were extremely decrepit--and an act sanctioning this was passed by the Legislature in 1996. All existing military dependents' villages that were built before 1980 were to be torn down and the land used for other purposes. Residents would be given an apartment that they could choose from other sites where construction had already been completed. The time needed for a reconstruction project can be lengthy. It was 14 years, for example, for Lee's village from the first meeting to discuss reconstruction in 1989 to its completion in 2003.



  • The entire village rebuilding project is scheduled for completion in 2009. Lee estimates that there are only about 100 villages that have not been torn down. From an urban planner's point of view, these old communities were an inefficient use of land. Some houses are so worn out that they are dangerous to live in, so many of the inhabitants are in favor of rebuilding, but this changes the communities in a radical way as the low-level horizontal sprawl of the old villages is replaced with high-rise apartment blocks. "You used to be just a shout away from chatting to or borrowing some salt from your neighbor. They are now 10 floors away," Lee says. "The original interaction between villagers becomes like that you find in most apartment buildings, where people stay in their own units and never get to know one another."
    In those villages yet to be reconstructed, residents gather at the open space of the village during the day where they play checkers or just chat. The language is Mandarin, but it is spoken in a wide variety of accents, marking out the speaker as being from Sichuan, Shandong, or Hunan. Likely topics include politics, trips to hometowns in China, village reconstruction plans, or children and grandchildren. The residents, just like the old houses, do not seem to fit into the nearby urban world, and the world does not pay them much attention either, unless an election is approaching. "People didn't give them a second look while there were still many of them," Lee says. "But all of a sudden, it seems that they are all gone, and people begin to see that it's already too late to do anything about it."
    Demolition of the villages means the destruction of an interesting subculture. Wang Chi-hsin(王繼新), chairman of the Air Force 1st Village's management committee, explains that whereas the previous Fujianese and Hakka immigrants to Taiwan were often related to one another or shared a common hometown, residents of military dependents' villages were from all of China's provinces and cultures. "Having all these different dialects, cuisines and lifestyles in one village is unique and exactly why they should be preserved," he says. "But there's no way you can preserve such culture in a public housing project that may have 1,000 apartments."
    Wang's village in Sanchung, Taipei County, was built by the Air Defense Artillery Command. Its 59 households are about to move to their new apartments in Banciao, but they are trying to preserve the entire village as a theme museum. The MND has agreed to preserve it as long as the village is a government-designated historical site. After an initial review by the Taipei County Government, prospects seem good, though nothing has yet been finalized.
    Several other local governments have also noticed that a chapter of history is in danger of disappearing and have started to do something about it. Taoyuan County has set up a Military Dependents' Villages Story House to showcase old utensils, photos, and other things related to life in such communities. Taipei City preserved part of the 44 South Village--Taipei's first military dependents' village--by designating four of the houses as historical sites. But while a small part of the culture is preserved by this handful of museums and old houses, the lifestyle and human relations that are the core of this history will eventually fade away--just like the generation of old soldiers and the walls that used to isolate them from the rest of Taiwan.




    2012-08-07

    誰來造訪?


    幾年前,
    剛開始建立部落格時,
    很懷疑誰會來瀏覽。
    直到最近較常維護更新內容,
    統計數字逐漸上升。
    令我好奇的是:
    竟然有不少俄羅斯網友來訪。

    歡迎大家來此看看,
    更希望諸位留言交流。


    2012-08-03

    《莎翁情史 Shakespeare in Love》觀後的書寫

    2007.9.13

    她說:「你不再寫信給我了!」
    是慣性讓蘋果理所當然墜落如茵草地?
    還是暗礁鼓動海波 天經地義的洶湧?



    他說:「我只是還未寫在紙上!」
    即將開啟的火山口,
    並無封壓蓄積待發的沛然能量。
    如果,終究沒有煙硝卷雲,
    豔紅的岩漿 只不過轉往無際汪洋,
    任水火劇烈磨合,
    彼此馴服成想像的模樣。

    2012-08-02

    【眷光寸陰系列】3 一再錯過------台北市志雲新村

                     2012/7/1

        信步走進夕陽下已失去村名門柱的志雲新村,臨時起意來拜訪住戶《攝影之聲》主編威儀。但我未記電話、不知地址,幸好輾轉找到自治會秦村長,打聽到威儀就住在巷口第一戶。不過,門口遍尋不著電鈴,敲門也未見回應。


        我這個行跡可疑的陌生人,帶著訪友未遇的些微惆悵,兀自拍起照來。
        第一戶的外觀有些特別,橫豎線條超多,但似乎找不到彼此的水平或垂直,造成構圖時的不知所措。充滿眷村克難精神、手工痕跡的這類線條,卻也令我著迷。


                    2005/2/5  



        這不是我第一次造訪。幾年前,步行前往孔廟時,喜出望外地發現「志雲新村」書法字樣的門柱,拍了入口處便匆匆離去。幾年後,誠品攝影巴別塔演講場合,初遇威儀,再次連結起懸在心上的「志雲新村」。訪友未遇之後不久,威儀與大部分住戶隨即搬離了村子。


        光陰單行道上只得往前走,一旦錯過就錯過了!



        志雲新村隸屬國防部總政治部康樂總隊,也就是後來的藝術工作總隊(簡稱藝工總隊),建於民國42年,(《國軍眷村發展史》記載為民國60年),共有24戶。與動輒數百戶的大眷村相比,只是個迷你村,連一般村子必備的廣場或籃球場都付之闕如。

        這村子雖不大,但許多住戶的名氣卻不小:老牌演員父子檔葛香亭、葛小寶;夫妻檔曹健、徐璐;一頭碧髮的盧碧雲;常演家臣長工、一臉忠心耿耿的蔣青峰;曾寫過「總統蔣公紀念歌」的作曲家李中和。其他沒有明星光環的住戶,也是藝工總隊各具專業技能的好手,如隊上的服裝師秦文富,而末代村長秦明禮則克紹箕裘也走上父親的老本行。

        第一次見到門柱上的「志雲」二字,根據經驗法則判斷應是類似「凌雲」系列的空軍眷村,但實際上完全誤判。
    話說當年,康樂總隊隊長龍芳為安置隊上成員,四處奔走籌建眷舍,名為「康樂新邨」。後來龍芳擔任台灣省新聞處電影製片廠廠長,1964年不幸發生空難,村民為感念他的付出,故以改以龍芳的字「志雲」為村名。




    2012-07-24

    關於《一個村的三。重。思念》


    受邀上王文華news 98「愛你22小時」廣播節目,
    談一談《一個村的三。重。思念》這本書。
    我則力邀了舊識---金鐘獎最佳女主角王琄,
    一起上節目分享眷村生活點點滴滴。

    播出時間7/26(四)晚上10點,FM98.1。

    =================================

     眷村系列首部曲    新書出版:

    《一個村的三。重。思念》
       空軍三重一村保存歷程照相簿
        文字.攝影\李俊賢
      
    【出版緣起】

    眷村改建條例聲聲催,
    全國八百多個軍眷村最後會留下幾個?

    三重一村結合民間力量,
    用七年的光陰,
    從待拆眷村的宿命,
    磨出一個變身文化園區的契機。

    因為人的「流動」本質,
    「眷村文化」不會是遺世獨立的點。
    經由離散、重疊、互動、再生,
    眷村與在地的連結,
    將有更多元、開放的可能性。

    這是對未來眷村文化園區的期許,
    也期待這本書成為「無聲卻有聲的紙本紀錄片」。

    (新北市文化局補助出版)
    定        價:350元

    一、直接訂書:
          fotofeli@gmail.com
          特價 300元
          一本:外加掛號運費50元
          兩、三本:免運費

         1、請匯款至
               郵局(700)
               0281431-0757293
               戶名:李俊賢

          2、匯款後,請拍攝匯款收據(jpg格式),
                寄至 fotofeli@gmail.com
                並告知寄書地址。

          3、書寄出後,我會回信提醒您注意收件。

    二、展售地點:
         
                                                      
         台大附近「南天書局」
                                    台北市羅斯福路三段283巷14弄14號1樓   886-2-2362-0190               

         持續增加中